mardi 30 mai 2017

DE SAINT MARTIN LALANDE AU CASTELET DES CROZES - 20.05.2017


Notre sortie de printemps  a, cette année  encore, connu un succès total : la participation  (35 au départ auxquels vinrent s’ajouter quelques autres sur les lieux), le temps parfait, l’excellence de l’accueil aussi bien à l’église qu’au château.

 A Saint Martin Lalande, Mr  Bondouy,  Maire, nous attendait à 15H comme convenu dans l’église où Mme Edwige Brida avait été conviée par le Président pour nous présenter son travail de restauration des peintures murales du chœur puis de la nef de l’église placée sous le vocable de St Martin ; Francis Falcou indiqua que l’historique de l’église et du village avaient été faits par Alain Calmettes, médiéviste, enfant du village,  lors de la cérémonie du 5 février dernier, puis laissa rapidement la parole à Mme Brida qui expliqua  comment,  partie du chœur avec ses collègues), elle avait progressé jusqu’aux travées de la nef afin de retrouver cet ensemble très XIXème de décoration des peintures murales qui avaient bien souffert des outrages du temps,  notamment des gouttières ; elle exposa sa façon d’opérer pour respecter le travail des frères Pedoya dont elle a retrouvé la signature sur une voûte ainsi que la date  (1862)  : nettoyer d’abord les supports,  réparer les fissures dans le plâtre,  préparer les couleurs à base de poudre de pigments, décalquer les motifs à refaire à l’identique de l’existant, utiliser la chaux qui résiste mieux à l’humidité,  éviter les peintures acryliques et leur préférer celles à l’eau. S’agissant des personnages du chœur, elle a interrogé Francis Falcou pour retrouver leur identité ; si St Martin est facilement reconnaissable sur le mur  de droite dans  sa tenue d’Evêque,  il fallait savoir quelle était la sainte, à gauche, (Sainte Solange) tenant la palme du martyre ; Francis Falcou cita les recherches de l’Abbé Olivier Escaffit qui a recueilli les narrations  de  Solange Albigot  :  son ancêtre, Mme Codderens, fut le mécène qui finança toutes ces fresques ; les 4 autres à l’intérieur du chœur  sont l’allégorie des 3 vertus théologales  :  la foi (à gauche ,  une jeune femme tenant un calice et une grande hostie), l’espérance, à droite, (une jeune femme appuyée sur une ancre) et la charité, à gauche (une jeune femme prenant un enfant sous sa protection),  puis,  pour une raison d’équilibre, l’Eglise  (la 3ème à droite) ; le vitrail axial comporte 2 médaillons : en haut, St Martin partageant son manteau avec un pauvre au moment de sa conversion ; en dessous, célébrant une messe alors qu’il était devenu moine.

 Madame Brida fut vivement félicitée et applaudie ; elle indiqua  qu’il restait à restaurer la grande fresque au-dessus de l’entrée de l’église, représentant  vraisemblablement l’exaltation de St Martin ; Mr le Maire confirma,  dans son mot de la fin, la volonté municipale de terminer ces restaurations sous peu…

Au  Château du Castelet, Mr Claude Heilles, heureux propriétaire et membre de notre Association, nous fit,  avec une exquise courtoisie,  découvrir d’abord la façade du XVIIIème  siècle, fort bien restaurée , ornée de 2 médaillons,  portraits des constructeurs,  les Souliers,  le père à droite et son fils à gauche, de pots à feu et de guirlandes sur les pilastres du corps central. On s’avança ensuite pour admirer,  depuis la balustrade en marbre de Caunes, les splendides broderies  de  buis, après quoi sous la conduite de notre hôte, on descendit à la découverte commentée des différents  compartiments  :  les vergers, la roseraie,  le réservoir d’eau  :  une heure trente de ravissement .

Un ensemble insoupçonné,  à 2 pas de la ville,  témoignage de la réussite de la bourgeoisie  à l’époque de la révolution (la date de 1789 figure au fronton) et qui méritait bien d’être classé historique par arrêté du 21 Juillet  2000.