Affichage des articles dont le libellé est Compte-rendu. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Compte-rendu. Afficher tous les articles

jeudi 28 septembre 2017

Compte-rendu des journées du Patrimoine : 16 et 17 septembre 2017


Pour la 32ème fois, nous étions  associés aux journées du Patrimoine.

Compte tenu des fréquentations des années précédentes , nous avions maintenu au programme du samedi matin la visite de l’apothicairerie de l’Hôpital ; les nouveaux  Chauriens et les villageois étaient les plus nombreux parmi la soixantaine de participants ; le Président  évoqua rapidement, dans le jardin, l’historique de l’Hôpital ; on passa ensuite dans le grand couloir du bâtiment où il précisa les conditions de sa construction avant d’accéder à l’apothicairerie elle – même ; Colette Ourliac  commenta ensuite les pots des 3 collections, en particulier celle de Moustiers et celle de Fouque et Arnoux dont elle a réalisé les études ; elle enchaîna avec la présentation des verreries qu’elle a sauvées  et exposées dans un placard de la pièce, en expliqua l’utilisation et la fabrication ; vint ensuite la découverte d’objets conservés dans le 2ème placard comme les ventouses ou l’appareil d’anesthésie, et elle sut captiver l’auditoire par des anecdotes comme celle des circonstances de l’invention du stéthoscope par le Docteur Laennec…..

Dimanche, nous présentions les résultats des gros travaux de restauration du monumental chapier- chasublier  et des 6 tableaux qui ornent l’ancienne salle Capitulaire de la Collégiale St Michel.

La quarantaine d’auditeurs  dans la nef au début de la présentation fut vite augmentée  par la venue, dans la salle Capitulaire, de voisins de Carcassonne et de Revel mais aussi de touristes. La présence de Marie- Claude Marandet, membre de la Commission Départementale du mobilier classé, fut appréciée.

 Francis Falcou expliqua la composition de ce meuble : son corps principal avec ses tiroirs en demi- lune,  articulés sur roulettes et contenant des ornements vestimentaires de grande valeur  (certains étant classés) aux couleurs de la liturgie, puis les 2 buffets qui l’encadrent , l’ensemble mesurant 8 mètres de long ; le restaurateur, Michaël Richard , présent , indiqua comment il avait procédé pour la remise en état ; on ouvrit alors le chapier par une délicate  manœuvre  pour découvrir l’ensemble des ornements dorés du 1er plateau, ceux de couleur des plateaux suivants ; ce fut l’occasion de les remettre parfaitement à plat avec l’aide de plusieurs participants, seule solution pour les conserver en bon état.  Le meuble- coffre réalisé à partir des éléments conservés  de l’ancien buffet de droite  fit l’admiration de tous.

On passa enfin à l’examen des 6 tableaux dont 5 ont été entièrement restaurés par Céline Stivanin : outre les toiles, les châssis rongés par les vers  ont dû être remplacés ; le résultat d’ensemble est remarquable, ce qui nous valut l’appréciation  de Mme Hélène Giral, Maire- Adjoint chargée du Patrimoine : «  Qui l’ a vu, et qui le voit ! ».

Il s’agit en effet de la plus grosse opération jamais entreprise par l’Association,  d’un montant de 21.OOO euros pour la conservation d’un remarquable Patrimoine communal : la Collégiale est le monument historique le plus visité de la ville en saison touristique : 5346 visiteurs dans les 2 mois de juillet  et  Août cette année !























vendredi 24 mars 2017

COMPTE-RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 18 MARS 2017


Les membres des Amis de Castelnaudary  étaient toujours aussi nombreux, réunis à la salle Lauragais de la Maison des Associations pour leur Assemblée générale annuelle ; Mme Hélène Giral, Maire- Adjoint chargée du Patrimoine, Mr André Taurines, Conseiller municipal, par ailleurs membre de l’Association, représentaient la municipalité et le Capitaine Mettavant le 4ème R.E.

Le  Président rappela d’abord la disparition, à la fin de l’année écoulée, des 2 doyennes, Andrée Benoît et Christiane Moulis, excusa  6 absents et salua 6  nouveaux adhérents : Mme et Mr Paraire,  Mr Heilles, Mr et Mme Riu, Mme Ramseyer, de sorte que l’effectif se maintient toujours à 122 membres.

Il aborda alors l’ordre du jour avec le rapport d’activités, illustré du diaporama de Jean- Claude Décossin ; on put voir ou revoir les plus importants moments de l’année écoulée : la mise en place à la Mairie, du grand tableau restauré : le sommeil d’Antiope, présenté lors de la journée du Patrimoine ; la restauration du chapier, à la Collégiale ;  la cérémonie organisée avec le Souvenir Français, à Villepinte, en hommage au Général – Baron d’Empire Estève, dont nous avons fourni le portrait ; la restauration de la statue classée de la Vierge de Prouilhe, en l’église St François ; la sortie au château de Lagoual ; les journées du Patrimoine à l’apothicairerie et à l’Hôtel de ville ; la restauration de 2 tableaux  (dont un inscrit) à la salle Capitulaire de la Collégiale ; les conférences  de Bernard Velay et Colette Ourliac, très suivies, (60 participants) celle de Francis Falcou, dans le cadre du quarantenaire de la présence de la Légion, (200 auditeurs). Ce rapport fut adopté à l’unanimité.

Colette Ourliac présenta ensuite le compte financier d’où il ressort que nous avons effectué 14.800 € de travaux de restaurations de meubles et tableaux, dont 11.417 € sur nos fonds de réserve ; le compte fut approuvé à l’unanimité.

Le Président énonça alors les projets pour l’année : achèvement des travaux de restauration du mobilier et des tableaux de la salle Capitulaire à la Collégiale ; cette dernière tranche comportera le buffet droit du chapier et les 2 tableaux du mur ouest.

La sortie de printemps nous conduira de Saint- Martin – Lalande au Castelet des Crozès ; 2 conférences sont prévues à l’automne avec Lucien Ariès et Jacques Frey.

Au chapitre des questions diverses, le Président renouvela la demande effectuée l’an dernier d ‘un  éclairage économique (LED)  du cadran de l’horloge du faubourg, comme des arches du pont vieux et pont neuf qui méritent cette mise en valeur déjà expérimentée depuis 2 décennies ; il rappela aussi que le pied de jambage du porche d’entrée de la chapelle de Notre Dame de pitié n’est toujours pas restauré et que les 2 portails s’ouvrent avec difficulté ; il déplora le vandalisme dont a été victime  au pont vieux la croix  en fer forgé datée de 1804 et les inondations récurrentes des chapelles de la Collégiale .

Madame Giral, en conclusion, prit en note ces remarques et mit l’accent sur le bel aménagement du Quai du port, poursuivi par celui du Grand Bassin,  en cours : tout doit être mis en œuvre pour valoriser le plus beau site de Castelnaudary.

samedi 12 novembre 2016

QUAND LES LABORATOIRES SOUVIGNET ET HOMPS NOUS SOIGNAIENT


COMPTE – RENDU DE LA CONFERENCE du 5 NOVEMBRE 2016
La salle Lauragais de la M.D.A était quasiment comble pour écouter Colette Ourliac et Francis Falcou évoquer ce que furent les activités des Laboratoires Souvignet et Homps dans le domaine de la pharmacie au siècle dernier. Mr Patrick Maugard, Maire, honorait de sa présence cette soirée.

Francis Falcou rappela d’abord les précédentes recherches de Colette Ourliac dans ce domaine depuis 20 ans, au sein de notre Association : l’ étude des 122 pots Moustiers de l’apothicairerie de l’hôpital publiée en 1997 et épuisée ; les notices sur le mobilier découvert à l’apothicairerie, toujours, en 2001, la mise en place des verreries, la présentation de l’herbier, la conférence sur les maux et leurs soins dans les hôpitaux de Castelnaudary en 2005, l’exposition des photos des 22 plus belles apothicaireries de France en 2009, etc...

ll rappela l’étude du Docteur Jean Mordagne publiée en 1904, concernant les apothicaires de Castelnaudary au XVIème siècle, la manière de devenir diplômé, d’exercer ce métier, l’existence de remèdes secrets…  C’est à partir de l’exposition organisée aux Archives de l’Aude d’Avril à septembre 2014 que l’idée de la conférence du jour est venue aux 2 conférenciers  désireux d’utiliser des documents en leur possession, notamment le catalogue des Laboratoires Souvignet. 

Colette Ourliac se livra alors à l’étude du dit catalogue présenté grâce au diaporama de Jean- Claude Décossin  : une belle page de couverture organisée autour de la figure de Jean Souvignet avec des annonces importantes : Dépôt général des remèdes de l’Abbé Sournies chez le pharmacien Spécialiste médaillé de l’Ecole de médecine et de pharmacie, chevalier de la Légion d’Honneur,  et la mention en capitales : Laboratoires Chrétiens. Suit la publicité de la SANTIFERE, un remède du XVIème siècle d’après une formule des moines de Sigean ….. or les Capucins ne se sont installés à Sigean qu’en 1726… Le remède  procure bien sûr à ceux qui le prennent une santé de fer !                                     

L’Abbé Sournies serait un savant botaniste, ce qui a conduit Francis Falcou à chercher à connaître sa biographie. Les archives de l’Evêché nous apportent un minimum de renseignements  : sa date de naissance, le 10 février 1870 à Ladern et la liste des paroisses où il a exercé son ministère : Alet, Villardebelle, Rieux en Val et enfin Villemagne, le 1er Mai 1895, où il décéda le 21 octobre 1944. Nous ne savons rien de ses études alors que nous aurions aimé connaître comment il avait acquis sa connaissance des plantes lui permettant de devenir « le soigneur » dont Jean Souvignet reprendra et commercialisera les produits...

Nous sommes  par contre bien renseignés en ce qui concerne Jean Souvignet car Francis Falcou a pu entrer en relation avec sa fille et sa petite-fille, Barbara Souvignet et Marie Serna (Professeur à H.E.C. à Paris) par l’entremise de Mme Gertou, ancienne employée des Laboratoires. Jean Souvignet est né à Saint-Etienne le 5 juillet 1884 mais il vint vivre à Lyon à la suite du second mariage de sa mère avec un pharmacien de cette ville ; étudiant en pharmacie à Lyon, il sera stagiaire dans plusieurs officines, puis interrompra ses études pour aller à Genève et Lausanne ; de retour à Clermont-Ferrand, il obtient son diplôme de pharmacien et s’installe dans le Puy de Dôme.

Mobilisé durant la 1ère guerre mondiale, il sert comme pharmacien dans les trains sanitaires ; rendu à la vie civile, il quitte l’Auvergne et acquiert à Castelnaudary la pharmacie Roques située 11 rue Gambetta qu’il transfèrera au 3 de la même rue pour s’agrandir ; il acquiert ensuite une propriété route de Pexiora, Bagatelle, sur le terrain de laquelle il va construire ses laboratoires pour fabriquer des produits dont il a mis au point les formules ; le 1er juillet 1933 il dépose au greffe du Tribunal de commerce de Castelnaudary la marque : La Santifère, tisane inventée par l’Abbé  Sournies ; ses laboratoires occuperont une trentaine de personnes, seront en sommeil pendant la seconde guerre mondiale mais reprendront leur activité après la libération jusqu’au décès de Jean Souvignet, le 17 décembre 1960. 

Colette Ourliac a étudié le catalogue des produits qu’il proposait, outre la Santifère, et remarqué qu’ils font souvent référence au domaine religieux : l’embrocation Ambula guérit « de façon miraculeuse », la pommade Lactiflore, la tisane Salviflore sont des préparations qui guérissent là où les autres ont échoué ; avec le sirop Pulmo-Sournies, le malade « reprend des forces et renaît à la vie  » La composition des préparations est rarement indiquée mais il en existe 3, celle des pastilles Sournies à base de miel, de réglisse et d’essence d’eucalyptus, la tisane Salviflore contient de la sauge et la tisane uroflore de la livêche et de l’ononis. Jean Souvignet propose aussi le Baume Saint-Marc, les emplâtres rouges de Sœur Claudia de l’Ordre de la Miséricorde du Brésil, le laxatif Toméo en pastilles chocolatées pour aider la prise par les enfants ; la poudre Rosalba qui soigne les problèmes féminins ; l’eau royale du Lys d’or qui est le soin incontournable des problèmes oculaires.

Le catalogue indique les prix et cite des courriers de satisfaction qui prouvent que les ventes étaient bien établies à travers la France.

 Jean Souvignet se révèle être un pharmacien habile ; il a construit autour d’une exclusivité : les remèdes de l’Abbé Sournies, une stratégie commerciale très cohérente qui diffuse ses autres produits ; il a soulagé bien des maux, sa mission de pharmacien a été remplie.

Non loin de la pharmacie Souvignet, au 60 de la rue de Dunkerque se trouvait la pharmacie Homps (aujourd’hui Tignol) qui possédait aussi un laboratoire fabriquant des spécialités et était le dépositaire des laboratoires Opos : Aubéliode, Oposséine, Rhumofan ; il nous a été impossible d’avoir une biographie  du dit pharmacien qui n’est pas né ni enterré à Castelnaudary ; aucun dossier le concernant n’est conservé au Conseil de l’Ordre des pharmaciens ; l’histoire orale nous a permis de savoir qu’il possédait des terres à Saissac et Villemagne où il est enterré ; un article de presse du 22 octobre 1975 rapportant un jugement du Tribunal de Narbonne nous apprend qu’il était né en 1909. Des généralités insuffisantes mais qui ne nous ont pas empêchés de nous intéresser à ses produits. Il proposait entre autres le vin d’amour dont la composition stimulante, riche en caféine, tonique du coeur, ne fait aucun doute quant à ses heureux effets !...

Une malencontreuse panne de batterie nous a privés des 3 dernières illustrations qui montraient les boîtes d’Oposséine et une mystérieuse pastille blanche vendue dans une boîte sans indication ; on lisait sur une face de la pastille : Menthol, Borax, Cocaïne …..

            Francis Falcou concluait en citant Anton Tchekhov : « la science et les médicaments évoluent avec les années mais l’odeur des apothicaireries semble aussi éternelle que la matière »

Invité  à dire le mot de la fin, Mr le Maire racontait une anecdote selon laquelle le pharmacien-paysan  s’était présenté aux élections cantonales contre le Maire de Villemagne, conseiller général sortant, et n’avait obtenu …. Aucune voix, pas même la sienne lors du dépouillement !








mercredi 9 mars 2016

COMPTE–RENDU de l’ASSEMBLEE GENERALE DU 5 MARS 2016




La salle Lauragais de la Maison des Associations  était quasiment comble pour la tenue de l’Assemblée Générale des Amis de Castelnaudary.
En accueillant les membres, le Président, Francis Falcou, excusait tout d’abord M. le Maire retenu par la célébration d’un mariage, remerciait Mme Hélène Giral, Maire-Adjoint chargée de la Culture et de la conservation du patrimoine, faisait observer une minute de silence en mémoire d’Arlette Maguer, membre fidèle  décédée en décembre 2015, puis félicitait Me Jean Belloc pour ses exploits nautiques et la doyenne d’âge, Andrée Benoît, toujours assidue .
On passait à l’ordre du jour avec la lecture du rapport d’activités, illustré du diaporama préparé par Christophe Marty et Jean-Claude Décossin ; il a montré combien l’Association s’était investie dans  les gros chantiers réalisés à la Collégiale et à l’église St Jean ;  il était adopté à l’unanimité.
Le rapport financier de la Trésorière, Colette Ourliac, présentant un solde excédentaire,  était lui aussi adopté à l’unanimité.
Le Président faisait part alors des projets du bureau pour 2016 : la soirée du patrimoine de septembre 2015 à la salle Capitulaire de la Collégiale a montré ce qui restait à faire après la belle restauration des murs, à savoir  l’état du mobilier ; le projet établi consiste à faire entièrement rénover le chapier (corps principal et éléments latéraux de ce chef-d’oeuvre) ainsi que les 2 tableaux classés qui le surplombent ; ce projet, communiqué au Conservateur des Antiquités et objets d’art, a reçu son complet accord ; l’Assemblée entérine ce grand projet.
La sortie de printemps est fixée au samedi 4 juin,  au château de Lagoual  ;  la soirée du patrimoine, le dimanche 20 septembre, nous permettra de découvrir les œuvres d’art restaurées et exposées à notre initiative à l’Hôtel de Ville  ; un voyage  autour des bastides du Gers, du 12 au 15 septembre est proposé par Jacques Frey ; 2 conférences sont prévues en octobre et novembre.


Au chapitre des questions diverses, le Président souhaita que le cadran de l’horloge du faubourg soit à nouveau éclairé  «économiquement», comme l’arche du pont vieux et celle du pont neuf qui ont elles aussi perdu leur projecteur ; Marc Monceaux demanda que les lanternes vandalisées de l’éclairage public du Quai Jefferson, entre le passage des lavandières et le Menayré, soient remplacées ; le suivi des dossiers patrimoniaux fut l’occasion pour le Président de commenter le diaporama réalisé par Marc Monceaux pour montrer le très bon travail réalisé  sur le chantier de la couverture et de la charpente de l’église St Jean, de souligner aussi la belle mise en valeur du chevet de l’église par les Entreprises SCOP charpente et couverture (d’Argens) et Bourdarios, (de Toulouse) pour la maçonnerie, sous l’autorité de l’Architecte, M. Masseron. En ce qui concerne la restauration de la statue classée de l’église St François, elle sera achevée fin Avril. 
Conformément aux statuts, le bureau devait être réélu pour 3 ans : Francis Falcou conserve la Présidence ; à  la  Vice-Présidence Jean Ourliac reste en place et Christophe Marty cède la responsabilité du site informatique ; la Trésorière, Colette Ourliac est réélue, au Secrétariat Irène Viry  souhaite prendre du recul après 16 années de services pour lesquels elle est vivement remerciée ; elle est remplacée par Jean-Claude Décossin qui assurera de ce fait la tenue du site et des reportages. 
Il restait à Hélène Giral à clore la laborieuse séance ; elle félicitait l’Association pour son efficace engagement au service du patrimoine, ses rapports constants  avec l’autorité municipale ; elle fit le point sur l’imminence des travaux de démolition de l’îlot Pasteur, autre gros chantier qui marquera l’année 2016. 

lundi 30 mars 2015

Compte-rendu de l'Assemblée Générale du 28 mars 2015






L’Association des Amis de Castelnaudary a tenu son Assemblée Générale le samedi 28 mars à la Maison des Associations.

Le Président, Francis Falcou, remerciait d’abord Patrick Maugard, Maire, et son Adjointe chargée des Affaires Culturelles, Hélène Giral, ainsi que la très nombreuse assistance.

Il faisait observer une minute de silence à la mémoire des membres décédés en 2014 : le Trésorier Jacques Rigaud, Monique Ferrasse, Simone Bousquet, et adressait à la Secrétaire, Irène Viry, les vœux de rétablissement rapide.

En application de l’article XI des statuts, il proposait que Colette Ourliac remplace Jacques Rigaud au poste de Trésorier ; l’Assemblée approuvait ; le bureau ainsi complété sera renouvelable en 2016.

L’ordre du jour comportait le compte-rendu d’activités dont le Président donnait une lecture commentée et illustrée du diaporama réalisé par Christophe Marty ; il était approuvé à l’unanimité.

Le rapport financier de Colette Ourliac faisait apparaître un solde excédentaire et un fonds de réserve important ; un membre s’étonnait de la cherté des frais bancaires ; le rapport était aussi adopté à l’unanimité.

Les projets pour 2015 comportent : la sortie de printemps fixée au samedi 6 juin ; la restauration de 2 œuvres d’art :  la statue  historique de la Vierge de Prouilhe, conservée en l’église Saint-François en accord avec le Conservateur des A.O.A., après délibération du Conseil municipal et demande de subvention à la D.R.A.C. ; la restauration aussi d’un tableau provenant de l’ancien Musée des Beaux-Arts, représentant le sommeil d’Antiope, aux frais de l’Association.

Jacques Frey proposait l’organisation d’un voyage de 4 jours : Escapade Bordelaise, du 1er au 4 octobre et distribuait le projet qui nécessite la participation de 30 membres ; on doit s’inscrire auprès de lui pour le 18 avril.

Comme tous les ans, l’Association participera à la Journée du Patrimoine le 3ème dimanche de septembre et 2 conférences seront organisées à l’automne, dont une le 14 novembre par Jacques Frey qui traitera de Saint-Louis.

Le Président faisait ensuite le point sur les dossiers des travaux de restauration que suit l’Association ; à Notre-Dame-de-Pitié, la toiture a été révisée et le décor étoilé restauré ; il manque les jambages du porche d’entrée et le clocheton prévus en 2012 ; à la Collégiale, la restauration de la sacristie a débuté et devrait durer 5 mois ; à l’église Saint-Jean, la réfection lourde de la toiture et de la charpente passe par la démolition de la sacristie ; le lancement des travaux a été retardé en raison des demandes de modification du projet  par la D.R.A.C. ; en ce qui concerne enfin le futur Musée de Donadéry, la ville souhaite que l’Association mette en dépôt les collections dont Les Amis de Castelnaudary sont propriétaires ; le Président en faisait adopter le principe par l’Assemblée.

Au chapitre des questions diverses, un membre de l’Association posa la question du devenir des bâtiments de l’actuel Lycée Andréossy après son transfert ; le Président souhaita que l’Association soit associée à cette réflexion.

Madame Giral apportait alors quelques indications sur l’évolution de ce projet de Musée, à la demande d’un membre de l’Association, puis Monsieur le Maire après s’être félicité du partenariat Ville-Association pour la Conservation du Patrimoine et la Connaissance de l’Histoire locale, précisait à son tour que les travaux de l’église Saint-Jean débuteraient en juillet par les démolitions préconisées ; il félicitait le bureau pour le travail accompli avant que le Président ne lève la séance.

mardi 13 mai 2014

Sortie du 3 mai 2014 au château de Ferrals-Lauragais







La sortie annuelle de printemps a conduit nos 52 participants au château de Ferrals–Lauragais. Cet important groupe fut accueilli très cordialement à 15h par le propriétaire, M. Rémy Baysset et sa compagne, sous un fort vent de Cers mais un ciel dégagé, au pied des douves pour un historique très chronologique de la vie des 2 châteaux (le vieux et l’actuel), au travers des nombreux propriétaires de la Seigneurie, du Moyen Âge à nos jours.

Monsieur Baysset, passionné d’Histoire de l’Art (il fut l’élève du Professeur Yves Bruand à l’Université de Toulouse) évoqua tour à tour Antoine de Toulouse-Lautrec, la famille d’Antin, François 1er, Diane de Poitiers et plus longuement François de Rougier, Sénéchal de Lauragais sous Catherine de Médicis, notre Comtesse. C’est à lui que l’on doit l’idée de construction du nouvel édifice qui n’était pas encore bâti lorsqu’il reçut, le 27 janvier 1565 le jeune Roi Charles IX et la Reine Catherine (le récit de cette journée est bien connu : voir Pages d’histoire que nous avons publiées en 2002).

Le dernier des Rougier n’ayant eu que des filles, le château passa dans la famille du gendre aîné, Jean-Gabriel de Gauléjac jusqu’en 1730. Au cours du XIXe s. 2 familles l’ont possédé : les de Roquelaure et les de Virieu (amis du poète Lamartine), puis Henri Dupuy-Mazuel en 1920, les de Cransac en 1936, et enfin le Docteur Gally en 1956.

De l’architecture militaire extérieure on passa, dans la cour intérieure, à l’architecture Renaissance qu’offre la belle façade sud, en franchissant la porte cochère en plein cintre flanquée de 2 tourelles rondes ; le rez-de-chaussée nous surprit par l’ampleur de la galerie centrale longue de 23 mètres et large de 6, qui commande tout le bâtiment ; c’est le cœur du château. Elle dessert les 4 pièces latérales ; dans l’une d’elles on put découvrir les copies des plans de Viollet-le-Duc, sollicité pour les modifications à apporter au château.

Les surprises  allaient se poursuivre avec la découverte des 2 étages des soubassements solidement voûtés : la cuisine avec sa vaste cheminée, la salle des gardes, la chapelle installée dans la tour nord-ouest, les vastes travaux de déblaiement au 2ème étage.

La dernière et fort agréable découverte, au nord, fut celle du parc que l’on gagna en empruntant le pont de bois pour arriver jusqu’à un bassin en forme d’écluse ; M. Baysset l’a dégagé et le fera réalimenter par les eaux de source provenant de la Montagne Noire ; il nous apprit au passage qu’Andréossy, le géomètre de Riquet, avait travaillé sur ce chantier d’alimentation en eau du château.

Au retour dans la galerie, le Président remercia vivement M. Baysset et sa compagne pour leur si cordial accueil ; il félicita M. Baysset pour son courage et ses recherches et lui remit quelques exemplaires de nos publications, incitant les Amis de Castelnaudary à adhérer à l’Association des Amis du château de Ferrals.

Tous les participants se sont retirés enchantés de cette merveilleuse soirée. 

Francis Falcou

samedi 21 décembre 2013

Conférence du 16 novembre : Gendarmerie Nationale en Chaury


Pour la 3ème conférence d’automne, le Président avait choisi de présenter l’historique de la Gendarmerie Nationale à Castelnaudary, des origines à nos jours.

Son exposé, motivé par la décision ministérielle du redéploiement entre la police et la Gendarmerie, s’est voulu avant tout chronologique, illustré du diaporama réalisé par Christophe Marty, à partir des documents consultés aux Archives départementales.

Francis Falcou rappela d’abord, en introduction, que la Maréchaussée, ancêtre de la Gendarmerie, fut constituée au XVIe siècle par un Edit de François 1er, en date du 25 janvier 1536. L’Edit ordonnait : « les délinquants prenez et punissez des crimes et délits par eux commis » ; ces cavaliers avaient le droit de juger sur le champ les criminels de grand chemin « par procès verbal. » 

En 1791, l’Assemblée Constituante, par la loi du 16 février, décida que la Maréchaussée prendrait le nom de Gendarmerie Nationale ; à Castelnaudary, chef-lieu de district, le Procureur chargea l’Ingénieur des ponts et chaussées de procéder à l’estimation des dépenses pour les réparations et constructions nécessaires à l’établissement d’une brigade de Gendarmerie dans les locaux « des magasins des cy-devant Carmes ». Pourquoi chez les Carmes ? parce que, comme tous les biens religieux, ils étaient devenus biens nationaux ; leur situation, à proximité de la ligne de poste (future R.N. 113) aujourd’hui rue du 11 novembre, était fort intéressante.

L’Ingénieur Langelée signa son rapport le 29 décembre 1791. La 1ère brigade de 6 hommes à cheval s’installa donc chez les ex- pères Carmes ; le casernement fut réparé en 1806, selon les plans de l’Ingénieur Andréossy ; un 7ème gendarme fut affecté en 1814 ; en 1823 , le bâtiment « confrontant au nord Jammes, au levant Barre, au midi Benoît, boulanger, et au couchant la grand route de Toulouse » fut remis au Maire, le Marquis d’Hébrail.

En dépit de ces travaux, la caserne était vétuste ; le Conseil Général décida donc, en 1829, l’acquisition au sieur Bonnet de l’hôtel de la flèche (devenu le lion d’or), situé le long de la route royale de poste 113 et de la rue qui mène au canal (la rue Riquet) pour y installer la Gendarmerie ; elle allait y demeurer jusqu’en 1845. Une 2ème brigade à pied étant créée, le Conseil Général loua alors à M. Valentin Jammes un immeuble situé Quai Maillé, face à la Halle au blé, pour y transférer la caserne comme le montre un plan de 1857 signé du sous-préfet, M. de Marsolan. Le bail fut renouvelé plusieurs fois, pour 18 ans, puis de 3 ans en 3 ans , jusqu’en 1925 ( Archives Départementales 4N60).

Dès 1911, les gendarmes portés à 15 hommes se trouvaient à l’étroit en centre ville ; le Conseil général voulut acquérir un terrain de l’Avenue Arnaud Vidal, appartenant à M. Ponrouch, en vue de construire une nouvelle caserne ; la 1ère guerre mondiale retarda l’exécution du projet mené à son terme en 1925 seulement. Le bâtiment, parallèle à l’avenue , montrait une façade à 2 niveaux sur rez-de-chaussée où s’alignaient 11 portes-fenêtres ; le confort y était rudimentaire ; il faudra attendre 1968 pour que l’on construise un pavillon destiné à loger l’officier, et 1975 pour un nouvel agrandissement avec un ensemble parallèle à la rue Grimaude permettant de loger 8 gendarmes et leur famille. Après 60 ans de services et l’accroissement des effectifs (commandement de la Compagnie, brigade de recherches, P.S.I.G), l’ensemble s’avérait à nouveau trop petit ; la caserne de 1925 étant considérée comme insalubre, la décision de la raser fut prise en 1988 et 2 nouveaux bâtiments érigés en 1989 – 1990 ; ce casernement fut inauguré le 11 juin 1993 en présence de la veuve de l’Aspirant Lebaron dont le nom avait déjà été donné à la caserne en 1945.

Francis Falcou se plut alors à rappeler l’évolution de la gendarmerie Chaurienne, de la brigade d’origine à la Compagnie contemporaine qui comprenait 7 brigades aux ordres d’un Capitaine : Alzonne, Belpech, Bram, Castelnaudary, Montréal, Saissac, Salles sur l’Hers, une brigade de recherches et un P.S.I.G. Elle s’étendait sur 117 communes et couvrait une superficie de 120.000 hectares. La suppression de la Compagnie intervenue au 1er septembre 2010 au nom de la révision générale des politiques publiques a été également motivée par le fait que Castelnaudary n’est plus Sous- Préfecture ; et l’orateur de s’écrier : « où est donc la Sous- Préfecture à Villefranche de Lauragais ? » Vérité en deçà, erreur au-delà des limites départementales !!!...Il enfonçait le clou en citant le mot du dernier commandant de la Compagnie : « encore une fois, la loi des chiffres a eu raison de la loi du terrain. »

La suppression du Commissariat de police , le 29 septembre 2013, en application de la loi du 21 janvier 1995 qui pose le seuil de 20.000 habitants pour le maintien de la police d’Etat dans les Villes, a quelque peu modifié la donne, sans pour autant que Castelnaudary retrouve son rang et son rôle de siège d’une Compagnie ; il a fallu renforcer la brigade territoriale autonome portée à 30 gendarmes, aux ordres d’ un Lieutenant, le P.S.I.G. à 20, recréer une brigade de recherches de 5 hommes, soit 55 gendarmes pour assurer les diverses missions sur la ville et les 26 communes des 2 cantons de Castelnaudary.

Le conférencier concluait en portant sur la politique de l’Etat un jugement critique : la Ville a été pénalisée en perdant la Compagnie de Gendarmerie en 2010 et le Commissariat en 2013. Si la suppression légale du Commissariat était intervenue en 2010, nous aurions pu légitimement conserver la Compagnie de Gendarmerie à cette date là ; ainsi vont les réformes et leur application qu’il faut parfois savoir accompagner.