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vendredi 24 mars 2017

COMPTE-RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 18 MARS 2017


Les membres des Amis de Castelnaudary  étaient toujours aussi nombreux, réunis à la salle Lauragais de la Maison des Associations pour leur Assemblée générale annuelle ; Mme Hélène Giral, Maire- Adjoint chargée du Patrimoine, Mr André Taurines, Conseiller municipal, par ailleurs membre de l’Association, représentaient la municipalité et le Capitaine Mettavant le 4ème R.E.

Le  Président rappela d’abord la disparition, à la fin de l’année écoulée, des 2 doyennes, Andrée Benoît et Christiane Moulis, excusa  6 absents et salua 6  nouveaux adhérents : Mme et Mr Paraire,  Mr Heilles, Mr et Mme Riu, Mme Ramseyer, de sorte que l’effectif se maintient toujours à 122 membres.

Il aborda alors l’ordre du jour avec le rapport d’activités, illustré du diaporama de Jean- Claude Décossin ; on put voir ou revoir les plus importants moments de l’année écoulée : la mise en place à la Mairie, du grand tableau restauré : le sommeil d’Antiope, présenté lors de la journée du Patrimoine ; la restauration du chapier, à la Collégiale ;  la cérémonie organisée avec le Souvenir Français, à Villepinte, en hommage au Général – Baron d’Empire Estève, dont nous avons fourni le portrait ; la restauration de la statue classée de la Vierge de Prouilhe, en l’église St François ; la sortie au château de Lagoual ; les journées du Patrimoine à l’apothicairerie et à l’Hôtel de ville ; la restauration de 2 tableaux  (dont un inscrit) à la salle Capitulaire de la Collégiale ; les conférences  de Bernard Velay et Colette Ourliac, très suivies, (60 participants) celle de Francis Falcou, dans le cadre du quarantenaire de la présence de la Légion, (200 auditeurs). Ce rapport fut adopté à l’unanimité.

Colette Ourliac présenta ensuite le compte financier d’où il ressort que nous avons effectué 14.800 € de travaux de restaurations de meubles et tableaux, dont 11.417 € sur nos fonds de réserve ; le compte fut approuvé à l’unanimité.

Le Président énonça alors les projets pour l’année : achèvement des travaux de restauration du mobilier et des tableaux de la salle Capitulaire à la Collégiale ; cette dernière tranche comportera le buffet droit du chapier et les 2 tableaux du mur ouest.

La sortie de printemps nous conduira de Saint- Martin – Lalande au Castelet des Crozès ; 2 conférences sont prévues à l’automne avec Lucien Ariès et Jacques Frey.

Au chapitre des questions diverses, le Président renouvela la demande effectuée l’an dernier d ‘un  éclairage économique (LED)  du cadran de l’horloge du faubourg, comme des arches du pont vieux et pont neuf qui méritent cette mise en valeur déjà expérimentée depuis 2 décennies ; il rappela aussi que le pied de jambage du porche d’entrée de la chapelle de Notre Dame de pitié n’est toujours pas restauré et que les 2 portails s’ouvrent avec difficulté ; il déplora le vandalisme dont a été victime  au pont vieux la croix  en fer forgé datée de 1804 et les inondations récurrentes des chapelles de la Collégiale .

Madame Giral, en conclusion, prit en note ces remarques et mit l’accent sur le bel aménagement du Quai du port, poursuivi par celui du Grand Bassin,  en cours : tout doit être mis en œuvre pour valoriser le plus beau site de Castelnaudary.

lundi 21 septembre 2015

Soirée du Patrimoine 2015 avec Les Amis de Castelnaudary : collégiale Saint-Michel

Conférence in situ par Francis Falcou.

Collégiale Saint-Michel : de la salle capitulaire à la sacristie.

Les Amis de Castelnaudary proposaient, pour cette nouvelle et 9e rencontre à la collégiale, un thème d’actualité : celui des travaux effectués à l’actuelle sacristie, du début février au 31 juillet dernier sous l’autorité de M. Axel Letellier, Architecte du Patrimoine et de celle de la D.R.A.C.

Le Président rappelait d’abord quelques points d’histoire, à savoir l’élévation de l’église au rang de collégiale en 1318 par le Pape Jean XXII, après la révision de la carte ecclésiastique du Midi de la France et la création de l’évêché de Saint-Papoul, ancienne abbaye. La collégiale fut dotée d’un chapitre de 12 chanoines et de 2000 livres de rentes. Il fallut donc construire une salle capitulaire, au sud du chevet de l’église ; cette salle de 2 travées au plafond volontairement bas, au sol recouvert d’un parquet, éclairée de 2 hautes fenêtres garnies de vitraux, communiquait avec le cloître détruit en 1786 ;  les chanoines y tiendront leurs délibérations jusqu’en 1790, date de la suppression des chapitres par la Constitution civile du clergé.

Après le départ du chapitre, le clergé paroissial va utiliser la salle capitulaire en la transformant en sacristie ; plusieurs transformations sont datées : 1832, inscrite sur le linteau de la porte du sacraire qui conservait les précieux objets du culte, volés en 1990 (voir le livre de Francis Falcou : La collégiale Saint-Michel de Castelnaudary aux pages 75 à 79) ; 2 autres dates ont été découvertes lors des travaux de restauration qui viennent d’être effectués par l’entreprise Chevrin ; en décapant le mur nord, une ancienne niche fermée par une cloison de briques portait les dates de 1857 et 1859 avec les noms des ouvriers et du sacristain. Le Président faisait remarquer les 2 écussons qui ornent les clefs de voûte et qui, jusqu’ici, n’avaient pas été étudiés : le 1er représente Saint Michel terrassant le démon ; le second, plus curieux, a été soumis aux héraldistes compétents, notamment Bernard Velay ; il peut être considéré comme ésotérique et semble porter la marque du compagnonnage.

Le mobilier fut ensuite présenté : le meuble principal est le chapier dont les plateaux en demi lune conservent les riches ornements sacerdotaux, chapes, chasubles, dalmatiques, étoles ; certains sont classés, comme la chape second empire en soie rouge lamé or, ou l’étole armoriée de l’archiprêtre ;  6 tableaux ornent les murs ; ils sont tous classés ou inscrits depuis 2005, à la demande des Amis de Castelnaudary qui ont fait restaurer en 2013, le plus ancien, représentant la Vierge, Madeleine et Saint Jean au pied de la croix.

Le montant total des travaux extérieurs (réfection de la toiture, du mur pignon, du glacis des contreforts, de la façade) et intérieurs (piquage des murs, décapage des voûtes, électricité par l’entreprise Chartier avec mise en valeur de l’ensemble, enduit, rapiéçage du parquet) s’est élevé à 202242 Euros dont 49793 à la charge de la ville, le reste étant couvert par les subventions de l’État, du Conseil Régional et du Conseil Départemental.

jeudi 5 février 2015

Lundi 2 février 2015 : le collège Blaise d'Auriol blasonné !

Collège Blaise d'Auriol de Castelnaudary.

Intervention de M. Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary.


Intervention de M. Bernard Velay, Héraldiste.


Armoiries de Blaise d'Auriol dessinées par M. Bernard Velay.

"D'argent au figuier de sinople, chargé d'un loriot d'or." 

Inaugurer le blason du Collège peut paraître incongru, voire désuet, déclarait M. Fontaine, Principal du Collège éponyme, en accueillant ses invités lors de la cérémonie d’inauguration des Armoiries de l’illustre jurisconsulte puis Recteur de l’Université de Toulouse.

Il invitait Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary, ancien élève et Professeur au Collège à retracer brièvement l’Histoire de l’Établissement séculaire et à exposer dans quelles circonstances le Principal, M. André Béral, proposa, en 1971, la dénomination définitive.

Par ses recherches universitaires consacrées à l’Histoire de l’Éducation, Francis Falcou s’était intéressé à l’éminent personnage, mais n’avait pas retrouvé son portrait ; par contre ses armoiries étaient bien décrites par Auguste Fourès dans son livre consacré aux hommes de l’Aude.

L’idée a donc lentement germé de remplacer le portrait par les armoiries, ce qu’a proposé Francis Falcou à M. Fontaine lors de la prise de fonction de ce dernier ; restait à trouver un Héraldiste, ce qui fut fait en la personne de M. Bernard Velay, Professeur certifié en retraite, membre de la Société Française d’Héraldique, auteur de nombreux blasons de Communes, de personnalités civiles religieuses ou militaires, d’Associations, de Confréries.

Prenant la parole, M. Velay expliqua que l’Héraldique est une science auxiliaire de l’Histoire, méprisée à tort par des chercheurs qui s’obstinent à voir dans les Armoiries des marques uniquement nobiliaires ; or rien n’est plus faux ; plus de la moitié des armoiries répertoriées sont roturières. Les armoiries de villes ou villages expriment leur statut de communes libres de la tutelle seigneuriale.

Il termina son exposé illustré d’un diaporama, en mentionnant les nombreux cas d’établissements scolaires qui, à Toulouse par exemple, ont choisi les armoiries pour les représenter : Collège Clémence Isaure, Lycée de l’Hôtellerie et du Tourisme, Lycées Bellevue et Ozenne, Université de Droit…

Il souligna que les couleurs et emblèmes des villes, régions et États sont déployés à qui mieux mieux sur les drapeaux, fanions ou maillots arborés par les joueurs ou supporters des équipes sportives.

À l’ère de l’ordinateur et du logo, l’Héraldique offre à tous une valeur plus signifiante qu’un matricule ou un sigle.

lundi 6 octobre 2014

Journées du Patrimoine 2014

Beau succès de la Soirée du Patrimoine. 

Pour la 31ème année consécutive, Les Amis de Castelnaudary avaient convié les membres de l’Association, comme les Chauriens, à découvrir deux monuments mal ou peu connus. 

Le mémorial dédié aux morts de la première guerre mondiale, tout d’abord, avait attiré la foule en l’école Prosper Estieu au point que la Directrice dut aimablement ouvrir la grille qui le sépare du préau.

Francis Falcou rappela que l’Association était déjà venue, en 1997, découvrir les fresques méconnues de Paul Sibra, réalisées en 1921, conjointement avec Pierre Thalabas, à la demande du Directeur de l’école M. Emile Cantier et avec la participation financière des élèves ; ce fut le premier monument à la gloire des anciens élèves de cette école morts pour la France ; deux fresques rappellent les combats de 1914 : Reims bombardée d’un côté et la bataille des Flandres (épisode de l’Yser) de l’autre ; au plafond, c’est l’allégorie de la victoire ; à ce propos, Francis Falcou dévoila un petit secret que seuls les vieux Chauriens de souche se sont transmis de génération en génération : Paul Sibra glissait souvent dans ses œuvres la silhouette d’un compatriote : il le fit pour le clairon que sonne le soldat Ambruster. Le souvenir des morts est rappelé par une vitrine montrant leurs portraits d’un côté alors que de l’autre est gravée dans le marbre la longue liste de leurs noms précédée de celle des Instituteurs. La Ville a fait restaurer les toiles en 2011 par Maurice Jourdain et les mosaïques du sol par David Dalichoux. 

Après l’école, ce fut autour de l’église St François de livrer ses curiosités ; 150 personnes emplissaient la nef centrale pour découvrir la sépulture des Capucins, celle du premier Curé, l’Abbé Auguste Cros qui exerça son ministère pendant 50 ans ; la statue classée de St Roch assis, celle de Notre Dame de Prouille (XIVè siècle), l’autel de marbre et bois dû au talent du meilleur ouvrier de France, Edgar Llopis et au peintre décorateur Maurice Jourdain, les tableaux du chœur restaurés à l’initiative et aux frais des Amis de Castelnaudary ; Francis Falcou rappela le passage du roi Louis XIV, en Avril 1660, et la mission prêchée par le Père Antoine, Capucin de Lavaur, en 1868. Une superbe exposition de vêtements et objets du culte attendait, pour finir, les visiteurs dans la sacristie originelle aménagée spécialement pendant de longs mois avec le concours des services techniques municipaux, de mécènes, et les indications de la Conservatrice Départementale des Antiquités et objets d’Art, ce que le Président tint à souligner lorsqu’on le félicitait chaleureusement pour ce travail de conservation du patrimoine. 

La Secrétaire : Irène Viry.




















jeudi 19 juin 2014

Décès de notre Trésorier Jacques Rigaud

Maître-Autel de la Collégiale Saint-Michel de Castelnaudary.

OBSÈQUES de JACQUES RIGAUD : mercredi 18 juin à la Collégiale Saint-Michel. Castelnaudary.

« Ô mort, où est ta victoire ? » s’interroge St Paul de Tarse dans son Épître aux Corinthiens traitant du mystère de la mort et de la résurrection.

Voilà la question que la famille de Jacques Rigaud a pu se poser dimanche 15 juin lorsqu’il a rendu son dernier soupir après 2 semaines de souffrances aussi cruelles pour lui que pour son entourage immédiat ; dans ces circonstances l’expression populaire dit : on trouve remède à tout sauf à la mort ; les catholiques pratiquants, dont Jacques était, connaissent ces paroles de Jésus à ses disciples : «  veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Le jour et l’heure de Jacques Rigaud sont venus traîtreusement puisqu’une mauvaise chute l’a condamné, à quelques mètres de sa maison, alors qu’il rentrait de faire ses emplettes de tous les matins, et que je l’avais croisé sur son chemin 10 minutes auparavant.

Sa disparition met un terme à d’affectueuses relations nées 55 ans plus tôt : nous nous sommes connus en effet en 1959, lorsqu’il venait d’être nommé au Collège Classique de notre ville, en qualité d’Adjoint des services économiques, son 1er grade de la carrière dans l’Intendance Universitaire qu’il avait choisie à l’exemple de son  père, lui-même Intendant Universitaire. J’étais à cette date Maître d’Internat, chargé d’un demi service d’enseignement d’Espagnol, l’horaire de Bernard Lourman étant excédentaire ; j’eus donc avec Jacques Rigaud des contacts quotidiens car nous étions très proches de la vie des internes ; je remarquai tout de suite ses qualités d’ordre, de rigueur et de méthode semblables à celles que je connaissais chez le Principal, M. Reyter.

Jacques aurait pu avoir la tâche délicate au moment où l’Administration centrale venait de décharger le Principal de la gestion de l’internat, la rattachant à celle du Collège moderne ; il aurait pu y avoir de l’amertume de la part de celui qui jusque là avait cet internat à son compte, cumulant les fonctions de Chef d’établissement et d’économe, mais Jacques sut travailler avec diplomatie et discrétion pour éviter la source de conflit.

Licencié en droit, il prépara avec succès le concours de Sous-Intendant, ce qui lui valut de faire partie de l’équipe administrative qui ouvrit le Lycée Jean Durand, le 21 septembre 1962, sous l’autorité de M. Roger Ben Sussan ; pantoufler dans son nouveau grade n’était pas dans le tempérament de Jacques ; il tenta donc et réussit le concours d’Intendant, obtenant une nomination à Aulnay-sous-Bois en 1966 ; le retour à Castelnaudary intervint en 1970, au décès de M. Hulin ; 15 ans plus tard, il fut promu Conseiller Administratif des Services Universitaires et nommé au Lycée Jean Lurçat de Perpignan.

La retraite vint en 1993 et le couple décida de s’installer à Puisserguier, dans une maison familiale de Pierrette ; victimes d’une inondation qui ravagea la demeure, ils décidèrent alors de retourner définitivement à Castelnaudary, en 1998. « On a retrouvé tout notre monde » disait Jacques, aussi heureux qu’il le fut en 1959.

Modeste et discret, Jacques n’aurait pas aimé que l’on s’attardât à évoquer sa carrière car il savait combien,  parfois, cet exercice trop louangeur sonne faux ; on ne peut cependant ignorer que sa vie familiale fut à l’image de sa vie professionnelle ; que de son mariage avec Pierrette, il y a 58 ans, naquirent 2 enfants qui ont réussi tous deux dans la voie choisie ; qu’il était heureux d’être grand-père et arrière grand-père ; impossible aussi de passer sous silence l’accomplissement de son devoir militaire lors de la période du conflit Algérien : 28 mois de service, l’école d’Officiers de réserve de Cherchel, la Kabylie, magnifique certes, mais en guerre... Comment ne pas mettre en exergue combien sa retraite fut faite de dévouement aux autres : au sein du Conseil économique Paroissial, du Secours Catholique pour le soutien scolaire, comme au bureau des Amis de Castelnaudary dont il fut 14 ans durant le Trésorier soucieux de présenter chaque année un budget non seulement en équilibre mais encore excédentaire.

Vous dormez en paix, Jacques ; homme de bien, de culture et de foi, vous connaissiez certainement ce mot d’Esope repris par le fabuliste : «  la justice divine surveille tout, et rendant à chacun suivant ses œuvres, tient pour tous la balance égale ».

Francis Falcou.

samedi 21 décembre 2013

Conférence du 16 novembre : Gendarmerie Nationale en Chaury


Pour la 3ème conférence d’automne, le Président avait choisi de présenter l’historique de la Gendarmerie Nationale à Castelnaudary, des origines à nos jours.

Son exposé, motivé par la décision ministérielle du redéploiement entre la police et la Gendarmerie, s’est voulu avant tout chronologique, illustré du diaporama réalisé par Christophe Marty, à partir des documents consultés aux Archives départementales.

Francis Falcou rappela d’abord, en introduction, que la Maréchaussée, ancêtre de la Gendarmerie, fut constituée au XVIe siècle par un Edit de François 1er, en date du 25 janvier 1536. L’Edit ordonnait : « les délinquants prenez et punissez des crimes et délits par eux commis » ; ces cavaliers avaient le droit de juger sur le champ les criminels de grand chemin « par procès verbal. » 

En 1791, l’Assemblée Constituante, par la loi du 16 février, décida que la Maréchaussée prendrait le nom de Gendarmerie Nationale ; à Castelnaudary, chef-lieu de district, le Procureur chargea l’Ingénieur des ponts et chaussées de procéder à l’estimation des dépenses pour les réparations et constructions nécessaires à l’établissement d’une brigade de Gendarmerie dans les locaux « des magasins des cy-devant Carmes ». Pourquoi chez les Carmes ? parce que, comme tous les biens religieux, ils étaient devenus biens nationaux ; leur situation, à proximité de la ligne de poste (future R.N. 113) aujourd’hui rue du 11 novembre, était fort intéressante.

L’Ingénieur Langelée signa son rapport le 29 décembre 1791. La 1ère brigade de 6 hommes à cheval s’installa donc chez les ex- pères Carmes ; le casernement fut réparé en 1806, selon les plans de l’Ingénieur Andréossy ; un 7ème gendarme fut affecté en 1814 ; en 1823 , le bâtiment « confrontant au nord Jammes, au levant Barre, au midi Benoît, boulanger, et au couchant la grand route de Toulouse » fut remis au Maire, le Marquis d’Hébrail.

En dépit de ces travaux, la caserne était vétuste ; le Conseil Général décida donc, en 1829, l’acquisition au sieur Bonnet de l’hôtel de la flèche (devenu le lion d’or), situé le long de la route royale de poste 113 et de la rue qui mène au canal (la rue Riquet) pour y installer la Gendarmerie ; elle allait y demeurer jusqu’en 1845. Une 2ème brigade à pied étant créée, le Conseil Général loua alors à M. Valentin Jammes un immeuble situé Quai Maillé, face à la Halle au blé, pour y transférer la caserne comme le montre un plan de 1857 signé du sous-préfet, M. de Marsolan. Le bail fut renouvelé plusieurs fois, pour 18 ans, puis de 3 ans en 3 ans , jusqu’en 1925 ( Archives Départementales 4N60).

Dès 1911, les gendarmes portés à 15 hommes se trouvaient à l’étroit en centre ville ; le Conseil général voulut acquérir un terrain de l’Avenue Arnaud Vidal, appartenant à M. Ponrouch, en vue de construire une nouvelle caserne ; la 1ère guerre mondiale retarda l’exécution du projet mené à son terme en 1925 seulement. Le bâtiment, parallèle à l’avenue , montrait une façade à 2 niveaux sur rez-de-chaussée où s’alignaient 11 portes-fenêtres ; le confort y était rudimentaire ; il faudra attendre 1968 pour que l’on construise un pavillon destiné à loger l’officier, et 1975 pour un nouvel agrandissement avec un ensemble parallèle à la rue Grimaude permettant de loger 8 gendarmes et leur famille. Après 60 ans de services et l’accroissement des effectifs (commandement de la Compagnie, brigade de recherches, P.S.I.G), l’ensemble s’avérait à nouveau trop petit ; la caserne de 1925 étant considérée comme insalubre, la décision de la raser fut prise en 1988 et 2 nouveaux bâtiments érigés en 1989 – 1990 ; ce casernement fut inauguré le 11 juin 1993 en présence de la veuve de l’Aspirant Lebaron dont le nom avait déjà été donné à la caserne en 1945.

Francis Falcou se plut alors à rappeler l’évolution de la gendarmerie Chaurienne, de la brigade d’origine à la Compagnie contemporaine qui comprenait 7 brigades aux ordres d’un Capitaine : Alzonne, Belpech, Bram, Castelnaudary, Montréal, Saissac, Salles sur l’Hers, une brigade de recherches et un P.S.I.G. Elle s’étendait sur 117 communes et couvrait une superficie de 120.000 hectares. La suppression de la Compagnie intervenue au 1er septembre 2010 au nom de la révision générale des politiques publiques a été également motivée par le fait que Castelnaudary n’est plus Sous- Préfecture ; et l’orateur de s’écrier : « où est donc la Sous- Préfecture à Villefranche de Lauragais ? » Vérité en deçà, erreur au-delà des limites départementales !!!...Il enfonçait le clou en citant le mot du dernier commandant de la Compagnie : « encore une fois, la loi des chiffres a eu raison de la loi du terrain. »

La suppression du Commissariat de police , le 29 septembre 2013, en application de la loi du 21 janvier 1995 qui pose le seuil de 20.000 habitants pour le maintien de la police d’Etat dans les Villes, a quelque peu modifié la donne, sans pour autant que Castelnaudary retrouve son rang et son rôle de siège d’une Compagnie ; il a fallu renforcer la brigade territoriale autonome portée à 30 gendarmes, aux ordres d’ un Lieutenant, le P.S.I.G. à 20, recréer une brigade de recherches de 5 hommes, soit 55 gendarmes pour assurer les diverses missions sur la ville et les 26 communes des 2 cantons de Castelnaudary.

Le conférencier concluait en portant sur la politique de l’Etat un jugement critique : la Ville a été pénalisée en perdant la Compagnie de Gendarmerie en 2010 et le Commissariat en 2013. Si la suppression légale du Commissariat était intervenue en 2010, nous aurions pu légitimement conserver la Compagnie de Gendarmerie à cette date là ; ainsi vont les réformes et leur application qu’il faut parfois savoir accompagner.