mardi 24 novembre 2015

Conférence de Jacques Frey le samedi 14 novembre 2015




Pour notre 3ème conférence d’automne, Jacques Frey avait choisi de nous parler du Roi de France LOUIS IX, dit Saint-Louis dont la France a célébré le huit centième anniversaire de la naissance en 2014. Il n’avait pas été possible d’inclure cette conférence dans le programme de l’an dernier. 

Le Président fit d’abord observer une minute de silence en mémoire des victimes des terribles attentats de Paris, puis fit le point sur les dossiers en cours : le tableau « Le sommeil d’Antiope » restauré par Céline Stivanin a été livré ; M. le Maire rencontrera le Président pour décider de son installation ; la statue classée de Notre Dame de Prouilhe est en cours de restauration ; nous avons participé au forum organisé par la Ville le 8 octobre ; l’ouvrage Chauryades 2 est en vente. 

Jacques Frey abordait alors son exposé richement illustré du diaporama préparé avec Marc Monceaux ; il rappelait tout d’abord que Louis IX était le petit-fils de 2 rois d’exception : Philippe-Auguste d’une part et Alfonse VIII de Castille d’autre part et que sa mère , Blanche de Castille , lui donna une excellente éducation de combattant. Roi de justice et de paix à l’intérieur du royaume, il fut intimement préoccupé d’affaires religieuses ; il trouva l’inspiration de son gouvernement auprès des frères des Ordres mendiants, franciscains et dominicains ; il prie avec les moines et soigne les lépreux. En 1237, il achète à l’Empereur de Constantinople la couronne d’épines du Christ ; il fait venir à Paris un morceau de la vraie croix, de la lance et de l’éponge de la Passion ; pour conserver ces trésors, il fait construire la Sainte Chapelle, merveille de technique et d’audace. 

Il se laisse tenter par la croisade, malgré l’avis de ses conseillers : comment servir Dieu, sinon en libérant Jérusalem et en convertissant les infidèles ? Pour cela, il faut lever une armée avec ses trois frères, Robert d’Artois, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou ; il va passer 6 ans hors du royaume.

Il fait aménager Aigues-Mortes : un chenal est creusé, des fortifications construites, la tour de Constance édifiée ; 17000 croisés parviennent à Chypre ; au printemps 1249, la flotte se dirige vers Damiette, en Egypte ; la ville est prise le 8 juin ; l’étape suivante sera Le Caire, mais la chaleur est terrible et la dysenterie fait des ravages ; Louis est prisonnier des musulmans le 6 avril 1250. Il négocie avec le Sultan Touran et est libéré contre une forte rançon ; il décide de rester 4 ans encore à Acre afin de libérer tous les prisonniers chrétiens : en 1270 , la huitième croisade sera son ultime projet : il part pour Tunis où il meurt de dysenterie le 25 août. Son fils Philippe devenu roi (Philippe le Hardi) rapporte le coffret contenant les restes de son père sur le long chemin qui traverse la France d’Aigues-Mortes à Paris ; tout le long du trajet, le peuple se presse pour voir les reliques du roi, lui demander son intercession : la légende est en marche ; Louis IX sera canonisé le 11 août 1297. 

Lors de la discussion qui suivit, le Président fit observer que depuis Louis 1er, fils de Charlemagne, jusqu’à Louis-Philippe 1er, roi des Français (1830 -1848), les rois de France ont majoritairement porté le prénom de Louis, de sorte que la fête du Saint, le 25 août, était aussi celle de la monarchie célébrée dans tout le pays (en ce qui concerne notre ville, voir : Pages d’histoire p. 104).

Une place de notre ville créée en 1991, au centre de ce qui fut le cloître des Carmes, Ordre religieux créé par Saint-Louis en 1254, porte son nom, comme la rue adjacente. 

Louis IX avait créé l’Ordre royal militaire qui a été remplacé par la Légion d’Honneur. 

L a Ville de Sète célèbre tous les ans sa fête par un grand tournoi de joutes sur « le canal royal ».


lundi 21 septembre 2015

Soirée du Patrimoine 2015 avec Les Amis de Castelnaudary : collégiale Saint-Michel

Conférence in situ par Francis Falcou.

Collégiale Saint-Michel : de la salle capitulaire à la sacristie.

Les Amis de Castelnaudary proposaient, pour cette nouvelle et 9e rencontre à la collégiale, un thème d’actualité : celui des travaux effectués à l’actuelle sacristie, du début février au 31 juillet dernier sous l’autorité de M. Axel Letellier, Architecte du Patrimoine et de celle de la D.R.A.C.

Le Président rappelait d’abord quelques points d’histoire, à savoir l’élévation de l’église au rang de collégiale en 1318 par le Pape Jean XXII, après la révision de la carte ecclésiastique du Midi de la France et la création de l’évêché de Saint-Papoul, ancienne abbaye. La collégiale fut dotée d’un chapitre de 12 chanoines et de 2000 livres de rentes. Il fallut donc construire une salle capitulaire, au sud du chevet de l’église ; cette salle de 2 travées au plafond volontairement bas, au sol recouvert d’un parquet, éclairée de 2 hautes fenêtres garnies de vitraux, communiquait avec le cloître détruit en 1786 ;  les chanoines y tiendront leurs délibérations jusqu’en 1790, date de la suppression des chapitres par la Constitution civile du clergé.

Après le départ du chapitre, le clergé paroissial va utiliser la salle capitulaire en la transformant en sacristie ; plusieurs transformations sont datées : 1832, inscrite sur le linteau de la porte du sacraire qui conservait les précieux objets du culte, volés en 1990 (voir le livre de Francis Falcou : La collégiale Saint-Michel de Castelnaudary aux pages 75 à 79) ; 2 autres dates ont été découvertes lors des travaux de restauration qui viennent d’être effectués par l’entreprise Chevrin ; en décapant le mur nord, une ancienne niche fermée par une cloison de briques portait les dates de 1857 et 1859 avec les noms des ouvriers et du sacristain. Le Président faisait remarquer les 2 écussons qui ornent les clefs de voûte et qui, jusqu’ici, n’avaient pas été étudiés : le 1er représente Saint Michel terrassant le démon ; le second, plus curieux, a été soumis aux héraldistes compétents, notamment Bernard Velay ; il peut être considéré comme ésotérique et semble porter la marque du compagnonnage.

Le mobilier fut ensuite présenté : le meuble principal est le chapier dont les plateaux en demi lune conservent les riches ornements sacerdotaux, chapes, chasubles, dalmatiques, étoles ; certains sont classés, comme la chape second empire en soie rouge lamé or, ou l’étole armoriée de l’archiprêtre ;  6 tableaux ornent les murs ; ils sont tous classés ou inscrits depuis 2005, à la demande des Amis de Castelnaudary qui ont fait restaurer en 2013, le plus ancien, représentant la Vierge, Madeleine et Saint Jean au pied de la croix.

Le montant total des travaux extérieurs (réfection de la toiture, du mur pignon, du glacis des contreforts, de la façade) et intérieurs (piquage des murs, décapage des voûtes, électricité par l’entreprise Chartier avec mise en valeur de l’ensemble, enduit, rapiéçage du parquet) s’est élevé à 202242 Euros dont 49793 à la charge de la ville, le reste étant couvert par les subventions de l’État, du Conseil Régional et du Conseil Départemental.

samedi 25 juillet 2015

Activités du second semestre 2015





Dimanche 20 septembre 2015 :  à la Collégiale Saint-Michel, de 14h30 à 16h30, Soirée du Patrimoine : "De la Salle Capitulaire à la Sacristie" : présentation des derniers travaux de restauration par Francis Falcou

Samedi 10 octobre 2015 : à 14h30, à la Maison des Associations : Conférence-diaporama : "Chauryades 2" : Présentation et vente de la brochure du Cinquantenaire. 

Samedi 14 novembre 2015à 14h30, à la Maison des Associations : Conférence-diaporama : "Saint Louis : le Roi Chrétien, le Roi bâtisseur, le Roi Croisé" par Jacques Frey.

lundi 30 mars 2015

Compte-rendu de l'Assemblée Générale du 28 mars 2015






L’Association des Amis de Castelnaudary a tenu son Assemblée Générale le samedi 28 mars à la Maison des Associations.

Le Président, Francis Falcou, remerciait d’abord Patrick Maugard, Maire, et son Adjointe chargée des Affaires Culturelles, Hélène Giral, ainsi que la très nombreuse assistance.

Il faisait observer une minute de silence à la mémoire des membres décédés en 2014 : le Trésorier Jacques Rigaud, Monique Ferrasse, Simone Bousquet, et adressait à la Secrétaire, Irène Viry, les vœux de rétablissement rapide.

En application de l’article XI des statuts, il proposait que Colette Ourliac remplace Jacques Rigaud au poste de Trésorier ; l’Assemblée approuvait ; le bureau ainsi complété sera renouvelable en 2016.

L’ordre du jour comportait le compte-rendu d’activités dont le Président donnait une lecture commentée et illustrée du diaporama réalisé par Christophe Marty ; il était approuvé à l’unanimité.

Le rapport financier de Colette Ourliac faisait apparaître un solde excédentaire et un fonds de réserve important ; un membre s’étonnait de la cherté des frais bancaires ; le rapport était aussi adopté à l’unanimité.

Les projets pour 2015 comportent : la sortie de printemps fixée au samedi 6 juin ; la restauration de 2 œuvres d’art :  la statue  historique de la Vierge de Prouilhe, conservée en l’église Saint-François en accord avec le Conservateur des A.O.A., après délibération du Conseil municipal et demande de subvention à la D.R.A.C. ; la restauration aussi d’un tableau provenant de l’ancien Musée des Beaux-Arts, représentant le sommeil d’Antiope, aux frais de l’Association.

Jacques Frey proposait l’organisation d’un voyage de 4 jours : Escapade Bordelaise, du 1er au 4 octobre et distribuait le projet qui nécessite la participation de 30 membres ; on doit s’inscrire auprès de lui pour le 18 avril.

Comme tous les ans, l’Association participera à la Journée du Patrimoine le 3ème dimanche de septembre et 2 conférences seront organisées à l’automne, dont une le 14 novembre par Jacques Frey qui traitera de Saint-Louis.

Le Président faisait ensuite le point sur les dossiers des travaux de restauration que suit l’Association ; à Notre-Dame-de-Pitié, la toiture a été révisée et le décor étoilé restauré ; il manque les jambages du porche d’entrée et le clocheton prévus en 2012 ; à la Collégiale, la restauration de la sacristie a débuté et devrait durer 5 mois ; à l’église Saint-Jean, la réfection lourde de la toiture et de la charpente passe par la démolition de la sacristie ; le lancement des travaux a été retardé en raison des demandes de modification du projet  par la D.R.A.C. ; en ce qui concerne enfin le futur Musée de Donadéry, la ville souhaite que l’Association mette en dépôt les collections dont Les Amis de Castelnaudary sont propriétaires ; le Président en faisait adopter le principe par l’Assemblée.

Au chapitre des questions diverses, un membre de l’Association posa la question du devenir des bâtiments de l’actuel Lycée Andréossy après son transfert ; le Président souhaita que l’Association soit associée à cette réflexion.

Madame Giral apportait alors quelques indications sur l’évolution de ce projet de Musée, à la demande d’un membre de l’Association, puis Monsieur le Maire après s’être félicité du partenariat Ville-Association pour la Conservation du Patrimoine et la Connaissance de l’Histoire locale, précisait à son tour que les travaux de l’église Saint-Jean débuteraient en juillet par les démolitions préconisées ; il félicitait le bureau pour le travail accompli avant que le Président ne lève la séance.

jeudi 5 février 2015

Lundi 2 février 2015 : le collège Blaise d'Auriol blasonné !

Collège Blaise d'Auriol de Castelnaudary.

Intervention de M. Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary.


Intervention de M. Bernard Velay, Héraldiste.


Armoiries de Blaise d'Auriol dessinées par M. Bernard Velay.

"D'argent au figuier de sinople, chargé d'un loriot d'or." 

Inaugurer le blason du Collège peut paraître incongru, voire désuet, déclarait M. Fontaine, Principal du Collège éponyme, en accueillant ses invités lors de la cérémonie d’inauguration des Armoiries de l’illustre jurisconsulte puis Recteur de l’Université de Toulouse.

Il invitait Francis Falcou, Président des Amis de Castelnaudary, ancien élève et Professeur au Collège à retracer brièvement l’Histoire de l’Établissement séculaire et à exposer dans quelles circonstances le Principal, M. André Béral, proposa, en 1971, la dénomination définitive.

Par ses recherches universitaires consacrées à l’Histoire de l’Éducation, Francis Falcou s’était intéressé à l’éminent personnage, mais n’avait pas retrouvé son portrait ; par contre ses armoiries étaient bien décrites par Auguste Fourès dans son livre consacré aux hommes de l’Aude.

L’idée a donc lentement germé de remplacer le portrait par les armoiries, ce qu’a proposé Francis Falcou à M. Fontaine lors de la prise de fonction de ce dernier ; restait à trouver un Héraldiste, ce qui fut fait en la personne de M. Bernard Velay, Professeur certifié en retraite, membre de la Société Française d’Héraldique, auteur de nombreux blasons de Communes, de personnalités civiles religieuses ou militaires, d’Associations, de Confréries.

Prenant la parole, M. Velay expliqua que l’Héraldique est une science auxiliaire de l’Histoire, méprisée à tort par des chercheurs qui s’obstinent à voir dans les Armoiries des marques uniquement nobiliaires ; or rien n’est plus faux ; plus de la moitié des armoiries répertoriées sont roturières. Les armoiries de villes ou villages expriment leur statut de communes libres de la tutelle seigneuriale.

Il termina son exposé illustré d’un diaporama, en mentionnant les nombreux cas d’établissements scolaires qui, à Toulouse par exemple, ont choisi les armoiries pour les représenter : Collège Clémence Isaure, Lycée de l’Hôtellerie et du Tourisme, Lycées Bellevue et Ozenne, Université de Droit…

Il souligna que les couleurs et emblèmes des villes, régions et États sont déployés à qui mieux mieux sur les drapeaux, fanions ou maillots arborés par les joueurs ou supporters des équipes sportives.

À l’ère de l’ordinateur et du logo, l’Héraldique offre à tous une valeur plus signifiante qu’un matricule ou un sigle.

mardi 18 novembre 2014

Conférence du 15 novembre : Conditions de vie et travaux agricoles au milieu du siècle dernier


Dessins et tableau du Lauragais de Paul Sibra (1889-1951).
 





Pour leur 3e conférence d'automne, les Amis de Castelnaudary avaient à nouveau invité Régis Gabrielli à venir les entretenir d'un sujet qu'il a su aborder avec aisance et cette connaissance du terroir que seuls possèdent les autochtones.

On l'avait entendu en 2006 traiter des vents en Lauragais ; en 2012  des foires et marchés vus sous l'angle patrimonial ; en 2013 des proverbes d'Oc ; cette année, il avait choisi les conditions de vie et les travaux agricoles au milieu du siècle dernier.

Un choix difficile déclara le conférencier en introduction, quand on veille sur le patrimoine : la période retenue serait trop proche pour certains ; justement nous nous demandons s'il ne faut pas laisser une trace pour les générations suivantes ; beaucoup ont connu cette époque et peuvent apprécier les changements opérés.

Régis Gabrielli s'est appuyé plusieurs fois sur le bel ouvrage de Jean Piat, publié en 1985, à l'occasion du centenaire du Syndicat agricole de Castelnaudary, pour étayer sa causerie.

Les cultures d'abord, parmi lesquelles le blé : de la ferme de Loudes va sortir un blé nouveau qui révolutionnera toute l'agriculture du Midi : l'étoile de Choisy ; et Régis Gabrielli d'expliquer que ce nom est celui d'un carrefour du vaste parc du château de Versailles tracé par Le Nôtre. Ce blé sera exploité dès 1930. Les premières recherches seront effectuées à Donadéry, affermé par Maurice Gély ; elles intéresseront des personnalités nationales qui viendront à Castelnaudary, parmi elles : le Comte de Paris !

Les conditions de vie ensuite : une exploitation de moyenne importance en général, soit  40 hectares environ cultivés par un métayer, la maison de maître étant séparée de celle des fermiers ; chez ces derniers, on entre d'abord par l'étable avant de passer dans la maison qui comprend la  pièce à vivre, 2 chambres ou 3 au maximum, pas d'eau courante (on a  un puits) ; le fermier dispose d'un petit atelier avec établi et forge ; on pratique la polyculture vivrière, on dispose d'un potager et on exploite le bois. La fermière ne se contente pas des travaux ménagers comme "la ruscada" (la lessive) ; elle pratique l'élevage avec une basse-cour et ne manque pas de venir vendre les volailles et les œufs le lundi au marché, le produit de la vente lui permettant d'acheter les provisions pour la semaine.

Chaque foyer a son cochon dont l'abattage est un cérémonial dirigé par le "sagnaire" (égorgeur) ; il s'ensuit une véritable fête car, dans le cochon, tout est bon... Sauf : les ongles !

L'entraide entre paysans est une constante, surtout lors des grands travaux comme les battages ou  dépiquaisons : on se rendait le temps passé et tout se terminait par des repas gargantuesques.

Tout au long de son exposé Régis Gabrielli fut bien servi par les projections de documents réalisées par Christophe Marty ; il sut utiliser le terme occitan correspondant à la scène représentée : l'attelage des bœufs par exemple, à qui il fallait placer le "moscalh"  et le "morralh" (muselière).

Le conférencier pouvait conclure que l'agriculture plurimillénaire avait laissé la place, autour des années 50, à l'agriculture mécanisée.

Irène Viry

jeudi 9 octobre 2014

Prochaines activités

Maison des Associations - 1, avenue Maréchal de Lattre

Samedi 18 octobre 2014 : conférence à 14h30 à la Maison des Associations de Castelnaudary  : "Un Lauragais dans l'enfer de 1914." par Lucien Ariès.

Samedi 15 novembre 2014 : conférence à 14h30 à la Maison des Associations de Castelnaudary : "Conditions de vie et travaux agricoles au milieu du siècle dernier." par Régis Gabrielli.